MUSICOTHÉRAPIE – Appel à interventions : Savoirs et saveurs anthropologiques de la musicothérapie active

Rhuthmos
Article publié le 31 juillet 2011
Pour citer cet article : Rhuthmos , « MUSICOTHÉRAPIE – Appel à interventions : Savoirs et saveurs anthropologiques de la musicothérapie active  », Rhuthmos, 31 juillet 2011 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article383
SAVOIRS ET SAVEURS ANTHROPOLOGIQUES DE LA MUSICOTHÉRAPIE ACTIVE


APPEL À INTERVENTIONS


Paris 11 et 12 novembre 2011 - Dans les locaux de l’EFPP, 22 rue Cassette 7506 Paris


« Le rythme est au cœur du sujet, au cœur du discours » (H. Meschonnic)


Concevoir l’être humain globalement comme le produit de tous ses rythmes, telle est la manière
d’appréhender l’homme à travers la perspective anthropologique. Pas d’individu découpé en
morceaux en fonction de telle ou telle nosographie mais un être humain qui rassemble les aspects
physiologiques-psychologiques-sociologiques. Comme le dit Marcel Mauss : « l’Homme total »


L’étymologie ne nous enseigne-t-elle pas que le rythme s’écoule, irréductible à la cadence, fondé
sur la périodicité mais provoquant des remous quelquefois répétitifs, et pourtant le plus souvent
imprévus et sauvages.


Des modèles rythmiques globaux se trouvent encore dans des sociétés au fonctionnement traditionnel, en Afrique et en Asie. La démarche pédagogique de Carl Orff y a trouvé ses racines. Celle de Marcel Jousse également.


C’est un accordage permanent entre les rythmeurs. Loin du danger confusionnel, l’exercice du
rythme musical permet à la distance de s’installer dans un modus-vivendi efficace aussi pour la démarche thérapeutique.


La pratique rythmique est à la fois un savoir et une saveur. Elle est peut-être le savoir essentiel de la
musicothérapie qui met en jeu les rythmes du temps et invite les partenaires au cours d’une séance à
se couler sans crainte dans ce qui advient de leurs rythmes propres et du rapport qu’ils ont avec les
rythmes sociaux. C’est par le plaisir et la saveur que le savoir se sait.


La parole peut jaillir rythmiquement du corps, comme un geste essentiel parmi les autres gestes, elle
organise le temps et fait resurgir la mémoire d’anciens gestes rythmés qui ont construit l’histoire du
patient et du musicothérapeute.


Une hypothèse : toutes les pathologies n’ont-elles pas, dès leur naissance, des éléments de
dysfontionnements rythmo-temporels ? Ces éléments sont souvent occultés par notre tendance à les
désigner par un discours statique qui s’exprime en termes de catégories, de structures, d’images,
sans que soit prise en compte la temporalité en termes de contexte fondateur.


Le savoir de la musicothérapie, n’est-il pas d’abord le Rythme dans tous ses aspects, et dans son
intimité avec le Temps ? Le rythme temporel en est la base, l’instrument de travail, la voie
thérapeutique ravivant le mouvement et la parole mélodiée.


Vous êtes invités à venir raconter vos expériences de musicothérapeute ou d’animateur musical. Envoyez-nous vos propositions d’interventions, leur thème ainsi qu’une demi page de présentation
à carmina.carmina@free.fr. ou à l’adresse : Groupe Carmina 42 rue des fleurs 78220 VIROFLAY –
France. Vous pouvez aussi téléphoner l’association KRT : 01 30 24 68 63.


Les interventions de praticiens et de théoriciens, seront complétées par des pratiques rythmiques
d’Africains et d’Asiatiques qui nous montreront leur pratique rythmo-musicale pour nous en faire
goûter les saveurs.


« …Mais les Africains n’ont ni danse, ni musique, ni poésie dans le sens où nous l’entendons. Ils ont une
expression globale. Il faudrait que ceux qui veulent éclairer les autres changent leur terminologie « passepartout
 » qui n’éclaire rien et fausse tous les problèmes. On me reproche ma terminologie : « Vous êtes trop
technique ». Je dis qu’un langage précis est le commencement de la science. »
Marcel Jousse, Cours : 21/3/1957

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