ÉTUDES HISPANIQUES – Soutenance de thèse : L’écriture poétique, d’espaces et de rythme (26 novembre 2011 – Clermont Ferrand)

Rhuthmos
Article publié le 1er novembre 2011
Pour citer cet article : Rhuthmos , « ÉTUDES HISPANIQUES – Soutenance de thèse : L’écriture poétique, d’espaces et de rythme (26 novembre 2011 – Clermont Ferrand)  », Rhuthmos, 1er novembre 2011 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article450

Lucie Lavergne soutiendra sa thèse de Doctorat rédigée sous la direction de Bénédicte Mathios, le 26 novembre 2011 à Clermont-Ferrand – Maison des Sciences de l’Homme, 4 rue Ledru, 63 000 Clermont-Fd, amphi 125 :



L’écriture poétique, d’espaces et de rythme.

Regards croisés sur six recueils de la poésie contemporaine


  • L’objectif de ce travail de thèse est de définir l’écriture poétique à travers son rythme, par les analyses croisées de six recueils de la poésie hispanophone contemporaine : Cantos de vida y esperanza de Rubén DARÍO (1905), Diario de un poeta reciencasado de Juan RAMÓN JIMÉNEZ (1916), Marinero en tierra de Rafael ALBERTI (1924), Espadas como labios de Vicente ALEIXANDRE (1932), Arde el mar de P. GIMFERRER (1963) et Teoría de Leopoldo María PANERO (1973). Le rythme est envisagé dans sa relation avec la notion d’espace, elle-même en lien avec plusieurs domaines : la métrique, le langage, la typographie, mais aussi l’élaboration, notamment sémantique, d’un discours, de même que par l’émergence d’une voix poé(ma)tique et le conditionnement de la lecture. Partant de l’association traditionnelle du rythme et de la métrique, la première partie observe comment l’espace métrique de l’écriture versifiée, par sa structure, ses frontières, met en jeu la loi et sa transgression. En revanche, la seconde partie considère le rythme comme substance du discours, c’est-à-dire qu’elle observe l’écriture dans son déroulement même, d’abord langagier et phrastique. Centrée sur la figure de la ligne, cette seconde conception du rythme implique également la temporalité, contenue dans les mots (les verbes), et engendrée par l’agencement des phrases. Dans les recueils, cependant, la linéarité et la phrase sont parfois disloquées par différents phénomènes, observés notamment dans un chapitre sur l’enjambement et l’échelonnement. Ce démembrement de la phrase reconduit à la spatialisation de l’écriture dans le dernier chapitre de la seconde partie, consacré à la poésie « visible ». Corps de l’écriture, la graphie révèle dans le poème le corps de l’écrivant. La troisième partie est donc centrée sur les constructions rythmiques du sujet, du sens et de la lecture. Le rythme y apparaît, comme une mosaïque d’espaces du discours et d’espaces de sens (et d’images) qui impliquent tout autant le locuteur que le lecteur.

  • Mots-clés : POÉSIE HISPANOPHONE ; XXe SIÈCLE ; RYTHME ; ESPACE ; MÉTRIQUE ; LANGAGE ; SPATIALISATION ; SUJET
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