S. Ansaldi, L’imagination fantastique. Images, ombres et miroirs à la Renaissance, Paris, Les belles lettres, 2013, 423 p.
– S’il est vrai que le XVIe siècle italien, ou Cinquecento, correspond à une affirmation extraordinaire des pouvoirs de l’image, il est également incontestable que cette profusion s’accompagne d’une stratification théorique réunissant, par exemple, la théologie et la philosophie, la magie naturelle et la morale, la médecine et la politique. Peut-on définir un fil directeur dans cette diversité thématique ? Peut-on définir une « unité systématique » ou une homogénéité, permettant de mettre en évidence la spécificité de la notion et de la pratique de l’image à la Renaissance, ou bien faut-il accepter l’hétérogénéité des perspectives ? C’est de telles questions que part l’auteur pour interroger la pensée de la Renaissance, en construisant une cartographie des images à partir d’un corpus d’auteurs précis : Nicolas de Cues, Marsile Ficin, Pic de la Mirandole, Le Tasse, Giordano Bruno. Au terme du parcours, qui implique un réexamen d’ouvrages majeurs comme les Essais d’iconologie de Panofsky, Devant l’image de Georges Didi-Huberman et Pouvoirs de l’image de Louis Marin, il apparaît que la différence des approches et des questions traitées n’empêche pas de déterminer une vision d’ensemble dans la pensée de la Renaissance.
– Saverio Ansaldi est Maître de conférences en philosophie à l’Université de Reims. Il a notamment publié Spinoza et le Baroque : Infini, désir, multitude (2001), La tentative schellingienne : Un système de la liberté est-il possible ? (1993) et co-dirigé Spinoza : Judaïsme et Baroque (2000).
S. Ansaldi, L’imagination fantastique. Images, ombres et miroirs à la Renaissance
Article publié le 2 octobre 2013
Pour citer cet article :
, « S. Ansaldi, L’imagination fantastique. Images, ombres et miroirs à la Renaissance
»,
Rhuthmos, 2 octobre 2013
[en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article1006