S. Chiffoleau (dir.), Les empreintes du temps. Calendriers et rythmes sociaux

Article publié le 18 décembre 2014
Pour citer cet article : , « S. Chiffoleau (dir.), Les empreintes du temps. Calendriers et rythmes sociaux  », Rhuthmos, 18 décembre 2014 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article1424

S. Chiffoleau (dir.), Dossier : « Les empreintes du temps. Calendriers et rythmes sociaux », Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée, n° 136, 2014, p. 13-183.

 L’histoire du temps, telle qu’elle a été jusqu’alors construite par l’historiographie, a porté essentiellement sur l’expérience occidentale. Le regain récent des études sur le temps, lié au phénomène d’accélération et de déstructuration de celui-ci dans la modernité, a encore enrichi les savoirs, notamment sur la diversité des temps sociaux (temps du travail, du loisir, de la famille…). Or, la place des espaces non-occidentaux dans ces réflexions demeure assez modeste. En outre, en ce qui concerne ces derniers, le temps est d’abord référé à la culture, et donc essentiellement à la dimension religieuse. Si celle-ci a une part importante dans la structuration du temps, notamment à travers l’élaboration des calendriers, le temps est aussi façonné par les multiples pratiques sociales imposées par les pouvoirs politiques et les autorités sociales et religieuses dominantes, ou initiées par les acteurs eux-mêmes. Les scansions calendaires et les cadres temporels nés des diverses activités induisent à leur tour des rythmes sociaux, à de multiples échelles, dont l’observation permet de saisir la façon dont ces temporalités sont choisies, appropriées, vécues par les individus et les groupes. Ce numéro propose quelques incursions dans l’espace arabe et musulman à partir de ces questionnements nouveaux sur et par le temps. Elles révèlent la façon dont s’est construite, sur la longue durée, une pluralité de références temporelles et calendaires dans cette région. Le temps ne peut en effet y être réduit à un seul « temps de l’islam », mais il s’inscrit dans un système complexe de circulation de modèles, d’emprunts, et aussi de conflits. Dans ce contexte, les acteurs ont appris à développer des compétences particulières pour passer d’un registre de temps à un autre.

 Avec :


Leila ABU-SHAMS-PAGÈS

Sossie ANDEZIAN

Marie BONTE

Sylvia CHIFFOLEAU

Mathieu EYCHENNE

Araceli GONZÁLEZ-VÁZQUEZ

Louis LE DOUARIN

Maud MOUSSI

Mathieu TILLIER

Chantal VERDEIL

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