J. Lèbre, Vitesses, Paris, Hermann, 2011, 247 p.
– L’accélération des transports et de l’information donne le sentiment que tout va trop vite, et de plus en plus vite, jusqu’au temps lui-même. Mais cette impression générale de vitesse absorbe sans vraiment rassembler le mouvement local, la perception de l’espace et du temps, l’expérience de l’écriture ou de la pensée. Elle risque de nous laisser aux prises avec une vitesse unique qui n’est qu’une ombre projetée par un impensé : celui de la valeur profonde de la lenteur, du repos, des racines et de la Terre. Cet essai vise à combattre cet impensé et à insister sur la pluralité des vitesses. Il défend l’idée que toute vitesse se mesure sur le fond incommensurable d’une vitesse infinie, qui n’est de l’ordre de l’expérience que si l’expérience elle-même (donc aussi l’impression de vitesse) n’est pas univoque. Contre l’attente d’une catastrophe généralisée, il entend préserver l’imprévisibilité des événements et la survenue à contretemps de chaque invention.
– Jérôme Lèbre est professeur de philosophie en classes préparatoires. Membre du Collège international de philosophie, il est notamment l’auteur de : Vitesses (2011) ; Derrida - La justice sans condition (2013) ; Les Caractères impossibles (2014) ; et, avec Jean-Luc Nancy, de Signaux sensibles (2017).
J. Lèbre, Vitesses
Article publié le 5 juillet 2019
Pour citer cet article :
, « J. Lèbre, Vitesses
»,
Rhuthmos, 5 juillet 2019
[en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article2414