Ce billet a déjà paru sur L’histoire contemporaine à l’ère numérique. Humanités et études numériques en histoire contemporaine.
Second article de la série des billets délaissés, écrit quelques temps après l’incendie de Notre-Dame de Paris. C’est une réaction à la lecture d’un article de l’historien Fabrice Flückiger, « Le temps des cathédrales et le rythme des réseaux sociaux » sur AOC, non sur l’essentiel de l’article (justement sur Notre-Dame), mais sur les éléments, finalement peu nombreux, touchant à ce rythme, non défini, des réseaux sociaux (numériques) que l’auteur regrette. Un prétexte — j’espère que F. Flückiger me le pardonnera –, finalement, pour quelques éléments de réflexion sur ce qu’est le « rythme » des réseaux sociaux numériques.
À l’origine, le titre de l’article m’a interpellé — le temps des cathédrales et le rythme des réseaux sociaux. D’entrée de jeu, dans le chapô d’introduction, on y mentionne la « vélocité exacerbée » des réseaux sociaux (numériques). L’article se termine également sur la même thématique : « Mais pour mener à bien cette tâche immense, il est urgent de faire le choix du temps des cathédrales plutôt que du rythme de Twitter ». Ce qui m’intéresse ici n’est pas le fond de l’article, dont je vous laisse juge, bien évidemment, mais la manière dont les médias sociaux y sont envisagés et considérés, dans leur rapport au temps. L’auteur m’excusera de prendre son article comme prétexte : l’article est un exemple comme un autre d’analyse malheureusement inachevée sur les réseaux sociaux numériques.
Ma première impression à la lecture de cet article — mais qui n’est qu’un exemple parmi d’autres — est qu’il n’y a que peu de différence entre l’analyse qui y est faite des RSNs aujourd’hui et celle que l’on faisait de la télévision dans les années 1990. Je ne suis pas un historien de la télévision et me fonde ici sur mes propres souvenirs, des souvenirs qui remontent à ma vie d’avant ma migration numérique.
Une accélération de longue date
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