La perception de la durée comme organisation du successif – 1952

Mise en évidence expérimentale

Paul Fraisse
Article publié le 4 avril 2012
Pour citer cet article : Paul Fraisse , « La perception de la durée comme organisation du successif – 1952 , Mise en évidence expérimentale », Rhuthmos, 4 avril 2012 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article1042

Ce texte a paru pour le première fois dans L’année psychologique, vol. 52, n° 1, 1952, p. 39-46.


La nature de la perception de la durée est un des problèmes sur lequel les psychologues et les philosophes ont multiplié les interprétations. S’il ne nous est donné, comme le pensaient les premiers psychologues allemands du XIXe siècle, que des sensations successives, le problème de la perception de la durée d’un intervalle vide de sensations extéroceptives ne pouvait se résoudre qu’en essayant de meubler cet intervalle de sensations proprioceptives (Münsterberg, Schumann) ou de complexes de sensations et de sentiments (Wundt). D’autres, devant le caractère conjectural de ces constructions, nieront la perception de la durée (P. Janet, 2) ou au contraire affirmeront que nous avons un sens propre de la durée (Mach). Mais cette dernière affirmation ne résout rien car il resterait à en préciser les organes récepteurs et la négation, elle, reste verbale car comme le montre Piéron (4 et 5), de fait, nous sommes capables (l’animal aussi) de réagir d’une manière adaptée à des différences de durée d’un stimulus ou à des intervalles différents entre deux stimuli.

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