Ce texte a paru originellement dans la revue Langue française, n° 56, Armand Colin, Paris, 1982, p. 24-34.
Je n’ai jamais réussi, comme acteur, à jouer en suivant un rythme qui m’était donné a priori. Quand j’ai commencé à faire de la mise en scène, ce qui m’a intéressé, c’était de laisser s’écouler le temps dramatique, le temps des actions et des paroles, en ne sachant pas du tout quel rythme allait s’installer. Et je découvrais progressivement le rythme avec une sorte de jouissance, de délice ; finalement un rythme se trouve, mais qu’on ne connaissait pas.