Un dossier de la revue Écologie & Politique, n° 48, Paris, Presses de Sciences Po, 2014.
Coordonné par Estelle Deléage et Guillaume Sabin
L’accélération du temps semble coloniser toutes les sphères de la vie
environnementale, sociale et individuelle, et annoncer la fin du politique. Nous
n’avons plus le temps de délibérer ni d’agir face au flot des événements mondiaux
qui se succèdent à un rythme tel qu’il ne distingue plus ni passé ni futur et construit
un éternel présent. Ce constat est-il si univoque ? Les résistances actuelles ne
viennent-elles pas rappeler que le temps possède une dimension humaine dont elles
se saisissent pour pouvoir agir ? Ce numéro interroge, dans des contextes
géographiques, historiques et sociaux variés, les logiques portées par ces
résistances à l’ère du temps accéléré.
PEUT-ON RÉSISTER À L’ÈRE DU TEMPS ACCÉLÉRÉ ?
Estelle Deléage et Guillaume Sabin
PRIS DANS L’ENGRENAGE ? Les mondes du travail face à l’accélération au XIXe siècle
François Jarrige
HABITER AUTREMENT, UN AUTRE RAPPORT AU TEMPS
Nicole Roux
LE MOUVEMENT SLOW FOOD : CONTRETEMPS DE L’ACCÉLÉRATION TEMPORELLE ?
Estelle Deléage
RALENTIR LES SCIENCES, C’EST RÉVEILLER LE CHERCHEUR SOMNAMBULE
Entretien avec Isabelle Stengers
L’ÉPAISSEUR SOCIALE DU TEMPS, UNE DIMENSION SYMBOLIQUE POUR AGIR. Une déclinaison autochtone, Argentine
Guillaume Sabin
CANTONAIS À LA RECHERCHE DU TEMPS PASSÉ
Monique Selim et Wenjing Guo
LE LO-FI : ÉPAISSIR LA MÉDIATION POUR INTENSIFIER LA RELATION
Dario Rudy et Yves Citton