L. Mattiussi, Mallarmé et la Chine

Article publié le 18 octobre 2015
Pour citer cet article : , « L. Mattiussi, Mallarmé et la Chine  », Rhuthmos, 18 octobre 2015 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article1632

L. Mattiussi, Mallarmé et la Chine, Paris, L’Harmattan, 2015, 270 p.

 Mallarmé s’est donné pour modèle d’artiste idéal le peintre chinois, qui incarne tout son projet esthétique. Pour lui, tous les arts visent le nec plus ultra de la figuration esthétique : « une ligne fine, comme tracée à l’encre de Chine ». La prééminence du blanc, du vide et du silence est au coeur de la méditation esthétique du poète et trouve ses échos dans la culture chinoise, faisant de Mallarmé un précurseur en Europe de l’idée que l’art offre une vision d’autant plus riche et parlante à l’imagination qu’elle est raréfiée, simplifiée.

 Laurent Mattiussi est Professeur de littérature générale et comparée à l’université Jean Moulin Lyon 3


INTRODUCTION

Le parfum chinois de Mallarmé

À la suite de Mallarmé, deux poètes fascinés par la Chine

La critique et les affinités chinoises de Mallarmé

La Chine vue d’ici

Sic itur ad astra

Les enjeux de la comparaison, la comparaison comme enjeu

Éclairer Mallarmé par la Chine, la Chine par Mallarmé ?

I. LE MODELE CHINOIS

Par-delà les clichés

Les sources de Mallarmé

Le sens de la circonstance

La peinture chinoise : un projet esthétique

La disposition intérieure

Linéaments d’une esthétique chinoise

Sortir par la Chine de l’impasse mélancolique

La mort et le néant apprivoisés par le vide

Terre et Ciel

II. UNE ESTHETIQUE DU TRACE

Abstraction poétique et schématisation

Entre logique et espace : le statut ambigu de l’Idée esthétique

L’Idée comme contour

Les dessins de l’« arabesque »

Une poétique de la ligne et du trait

Le paradigme de l’écriture chinoise

Les délices de la simplification

L’essence figurée

III. DE LA NATURE A L’ART

Le retrait de l’auteur

Le primat de la nature

La voix de la nature en l’homme

La continuation de la nature par l’art

Le monde à la lettre

Abstraction poétique et dématérialisation

L’éthérification imaginaire

Les structures essentielles

Vers une cosmologie taoïste

IV. LE RYTHME UNIVERSEL DE L’ALTERNANCE

Le schème duel : respiration, pulsation, scansion, battement

Poétique de l’éventail

L’aile lustrale

La compénétration du haut et du bas

Le souffle de l’invisible

La cérémonie esthétique

Cycles esthétiques de la nature, cycles cosmiques de l’art

V. LA RAREFACTION DES SIGNES

La transparence des choses

La limpidité de l’art

De la limpidité au vide

Mallarmé et le « Néant » bouddhiste

À la limite du blanc et du silence

La musique en sourdine

VI. LA RESERVE

Le double sens de la réserve

L’impulsion initiale du poème

La contrepartie positive de l’anéantissement

Poétique de la virtualité

L’élargissement indéfini de la perspective

Souveraineté de l’absence

CONCLUSION ANNEXE

Index des noms propres

Index des oeuvres de Mallarmé citées

Index des notions

Table des illustrations

Bibliographie sélective

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