W. McNeill, L’art de marquer le temps : La danse et le drill dans l’histoire

Article publié le 27 août 2016
Pour citer cet article : , « W. McNeill, L’art de marquer le temps : La danse et le drill dans l’histoire  », Rhuthmos, 27 août 2016 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article1847

W. McNeill, L’art de marquer le temps : La danse et le drill dans l’histoire, trad. J.-P. Ricard, Editions du Rouergue, 2005, 205 p.

 Parmi les particularités de l’espèce humaine, la capacité de synchroniser les gestes, les paroles, et d’effectuer en groupe des mouvements parfaitement coordonnés a souvent été jugée négligeable. Pourtant, de la prière du fidèle à la transe du derviche, des danses populaires au drill des soldats, du chant des esclaves aux exercices matinaux dans les usines japonaises, le rythme a assuré tout au long de notre histoire la cohésion des groupes humains et renforcé leur sentiment d’identité. Les régimes totalitaires qui ont marqué le XXe siècle nous ont rendus très méfiants à l’égard de l’exaltation que peuvent provoquer les défilés militaires et les grands-messes collectives : nous ne voulons plus marcher au pas. Mais les sociétés humaines peuvent-elles durablement subsister sans affirmer physiquement, par le corps et la voix, le sentiment fusionnel de solidarité qui leur est indispensable ?

 William H. McNeill est professeur émérite d’histoire à l’université de Chicago et spécialiste d’histoire militaire. Il a publié de nombreux ouvrages, dont deux : La Recherche de la puissance (Economica, 1992) et Le Temps de la peste : essai sur les épidémies dans l’histoire (Hachette, 1974), ont été traduits en fiançais.

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