COLLOQUE SEMINAIRE-RHUTHMOS et RYTHMANALYSE(S) III – « Rythmes et Complexité » – Université de Lyon III – 6 mars 2013

Rhuthmos
Article publié le 28 février 2013
Pour citer cet article : Rhuthmos , « COLLOQUE SEMINAIRE-RHUTHMOS et RYTHMANALYSE(S) III – « Rythmes et Complexité » – Université de Lyon III – 6 mars 2013  », Rhuthmos, 28 février 2013 [en ligne]. https://www.rhuthmos.eu/spip.php?article799
COLLOQUE


Rythmanalyse(s) III – Séminaire-Rhuthmos

« Rythmes et Complexité »


Sous la direction de Julien LAMY,

Pascal MICHON et Jean-Jacques WUNENBURGER


MERCREDI 6 MARS 2013

UNIVERSITE JEAN MOULIN LYON 3


La notion de rythme occupe aujourd’hui une place de plus en plus importante dans les sciences de la nature comme dans les sciences de l’homme et de la société, au point de constituer un cadre de référence pour penser le devenir et les transformations des phénomènes les plus divers. De la physique des phénomènes vibratoires à la dynamique des systèmes non linéaires, des neurosciences à la chronobiologie et à la chronopharmacologie, de la psychologie et la psychiatrie à la poétique, la musique et la danse, en passant par la sociologie, l’anthropologie, les sciences de l’éducation,
l’économie, l’histoire, la géographie, l’architecture, l’urbanisme, le rythme semble une figure incontournable de la réflexion contemporaine.


Cependant, la diffusion de la notion de rythme et son inscription dans divers champs de recherches ne signifient pas pour autant qu’elle soit déjà reconnue dans son rôle heuristique et fonctionne comme un paradigme commun. Prise de manières très diverses, elle manque encore souvent de consistance conceptuelle, au risque parfois de perdre en compréhension ce qu’elle gagne en extension.


Si on la prend comme « organisation du mouvant », sur le modèle qui régnait notamment avant Platon, et non plus seulement comme « ordre du mouvement », qui s’est imposé à partir des Lois, la
notion de rythme semble se rapprocher de celle de complexité, telle qu’elle a émergé au cours de ces
dernières décennies dans les théories des systèmes et les sciences de la complexité. Il s’agit de
conjuguer une pensée dynamique (primat des transformations sur la substance) avec la possibilité de
rendre compte de l’intelligibilité des mutations (persistance de formes). C’est pourquoi il semble
nécessaire de confronter la réflexion rythmologique aux avancées en matière de pensée de la
complexité, sans pour autant prétendre épuiser ici les questions relatives à l’oscillation des discours
entre usages épistémologiques (explication des phénomènes complexes) et usages méthodologiques
(complexité des explications des phénomènes) de la notion de complexité.


La question sous-jacente, dont ces journées rythmologiques s’efforce déterminer le champ,
demeure alors de savoir si la rythmologie est une autre manière de faire signe vers la complexité des
phénomènes marqués par une organisation temporelle déterminante, ou alors s’il faut comprendre la
rythmologie comme une application particulière, voire « régionale » au sens de Bachelard, de la
notion de complexité, prise dans son acception scientifique (impossibilité de prédire avec exactitude le
comportement temporel d’un phénomène) ou dans son acception large (l’idée de nexus), touchant
l’enchevêtrement et l’imprévisibilité de phénomènes tissés les uns avec les autres.


Cette journée se placera ainsi dans la suite des deux premières journées d’études de
RYTHMANALYSE qui ont eu lieu en mai 2011 et février 2012, et de la première journée d’études
RHUTHMOS qui s’est tenue en juin 2012. Elle visera à faire avancer la réflexion rythmologique en
convoquant à la fois données de terrain et spéculation philosophique, pluralisation des approches et
clarification conceptuelle, tout en veillant à entrecroiser disciplines et méthodes.

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