J. D. Francesch, Éloge de l’éducation lente, Chronique sociale, 2011, 125 p.
Pour l’auteur, réfléchir sur la notion de temps en éducation est fondamental : « Ralentir implique d’établir des priorités et donc de dégager les questions de base auxquelles consacrer davantage de temps. » Ainsi faut-il penser le temps de manière nouvelle. Nous ressentons tous le manque de temps, pour se réunir, pour traiter les programmes ; les élèves manquent de temps pour apprendre ; les emplois du temps sont surchargés… L’auteur rattache cette problématique au fonctionnement de notre société. Or, il est indispensable de ralentir pour retrouver la qualité, plutôt que la quantité pour tous. Ce temps éducatif doit répondre aux besoins des élèves, favoriser l’émancipation, le bonheur et la culture des citoyens. Si ce projet peut être jugé comme utopique, il relève « davantage d’une attitude ou d’une manière de faire au quotidien que d’un projet hautement révolutionnaire ».
– Joan Domenech Francesch, professeur d’école, militant pédagogique, formateur, membre du Conseil scolaire de Catalogne, est également directeur d’une école à Barcelone, où il s’efforce de mettre en acte, au quotidien, sa pensée éducative.