Ce texte a déjà paru dans Intermédialités : histoire et théorie des arts, des lettres et des techniques / Intermediality : History and Theory of the Arts, Literature and Technologies, n° 16, 2010, p. 105-128, puis sur Erudit.org. Nous remercions Laurent Guido de nous avoir autorisé à le reproduire ici.
Depuis une vingtaine d’années, l’idée de mondialisation s’est imposée au sein des discours et des pratiques culturelles, dans un contexte où sont apparues de nouvelles techniques d’information et de communication, et où s’est intensifiée la diffusion transnationale des oeuvres audio-visuelles. Ce changement de paradigme est notamment perceptible à travers la récurrence, dans quelques productions (publicités, séquences de films hollywoodiens1 ou documentaires édifiants sur l’écologie2), d’une même structure de montage visant explicitement à proposer une perception synthétique du monde. Celle-ci consiste à rapprocher par l’enchaînement rythmé des plans des motifs visuels tirés de différentes zones géographiques. En deçà de la culture de masse contemporaine, une investigation historique autour de cette forme cinématographique particulière ferait probablement apparaître le caractère crucial de certaines périodes. [...]